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Ombrelle japonaise
07-11-2020

Tout savoir sur l’Ombrelle Japonaise

4 minutes de lecture

Une ombrelle peut servir à plusieurs fins : pour se protéger des aléas de la nature, comme canne ou bâton de marche, comme arme, ou même comme accessoire de mode. A travers cet article, nous allons découvrir l’ombrelle japonaise sous toutes ses formes et en apprendre plus sur cet accessoire qui a bercé la culture japonaise.

L’histoire de l’ombrelle japonaise

Les ombrelles en papier huilé sont une variété inventée en Chine qui s'est répandue dans de nombreux pays voisins. Personne ne sait exactement quand les ombrelles sont apparues au Japon, mais on pense qu'elles sont arrivées au Japon via la Corée pendant la période Asuka (538-710).

L’ombrelle japonaise (wagasa en japonais) était initialement destinée à être utilisée par les membres de la famille impériale et les aristocrates pour les protéger des mauvais esprits et de la lumière du soleil plutôt que de la pluie. Au 14e siècle, les ombrelles japonaises traditionnelles ont finalement évolué pour se rapprocher des parapluies d'aujourd'hui.

Les premières ombrelles japonaises étaient construites de manière à ne pas pouvoir être pliées. Le pliage est une innovation qui est apparue plus tard, pendant la période Azuchi Momoyama (1568-1603). La période Edo a vu la production d’ombrelles se transformer en un processus artisanal qui a contribué à augmenter sa production, car il est devenu populaire parmi les gens ordinaires également. Au milieu de la période Edo, les wagasa étaient fabriqués avec de si beaux détails qu'ils sont rapidement devenus des accessoires de mode, en plus de leurs nombreuses autres fonctions. L’ombrelle est également un élément important du kabuki, la cérémonie japonaise du thé, et d'autres aspects culturels de la vie japonaise.

À partir de la période Meiji, et en particulier après la Seconde Guerre mondiale, les ombrelles traditionnelles ont été éclipsées par les parapluies de style occidental. Après la Seconde Guerre mondiale, les nappes en plastique utilisées par les forces d'occupation ont inspiré les fondateurs de la société White Rose, qui a créé le premier parapluie en plastique au monde. Cette tendance s'est poursuivie au point que l'on trouve des parapluies en plastique à 500 yens dans tous les magasins de proximité du Japon.

Aujourd'hui, la plupart des ombrelles modernes sont fabriquées en Chine. Il y a maintenant très peu d'artisans qui fabriquent des ombrelles traditionnelles japonaises, ils sont principalement à Kyoto, à Yodoe et dans la préfecture de Gifu.

Une ombrelle pour chaque occasion 

Le mot japonais pour désigner les ombrelles traditionnelles en papier est wagasa. Cependant, il en existe plusieurs types :

  • Les bangasa sont des ombrelles plus grandes et plus lourdes, généralement utilisées par les hommes.
  • Les higasa, ou "parasols", ne sont pas huilés et ne sont utilisés que pour l'ombre, et pas pour se protéger de la pluie.
  • Les Honshiki nodategasa sont plus grandes et sont utilisées pour des événements en plein air, comme une cérémonie du thé.
  • Les Ja no me kasa, ou "ombrelle en œil de serpent", sont nommés pour leur motif d'anneaux concentriques que l'on pourrait appeler "œil de taureau". Ils sont souvent plus légers, avec moins de baleines, et sont généralement utilisés par les femmes.
  • Les Maigasa sont également légers et utilisés pour la danse. En fait, maigasa est peut- être simplement un nom appliqué aux higasa lorsqu'ils sont utilisés pour danser. On peut aussi entendre des ombrelles désignées par leur lieu d'origine, comme Kyo wagasa ou Gifu wagasa.

Fabrication du Wagasa 

Le wagasa traditionnel est fabriqué avec des matériaux renouvelables tels que le papier japonais, la ficelle et le bambou. Sa solidité artisanale lui confère une grande longévité : il peut durer jusqu'à 20 ans s’il est correctement entretenu.

Les Wagasa diffèrent des parapluies occidentaux sur certains points importants. La plus évidente est la volonté contre-intuitive de fabriquer le Wagasa avec du papier, un matériau pas vraiment imperméable. Mais le papier est enduit d'huile, ce qui le protège très bien contre la pluie, le rend plus solide et lui offre une protection parfaite contre les rayons UV.

Les wagasa s'ouvrent aussi différemment que les parapluies occidentaux. Ils ont 30 à 70 baleines de bambou qui s'étendent à mesure que le parapluie est ouvert (généralement 8 baleines pour le parapluie occidental), déployant le papier qui est fixé sur la longueur des grandes baleines extérieures avec lui. Les parapluies occidentaux s'ouvrent lorsque la tension des baleines métalliques force l'ouverture de la toile, et les deux ne sont généralement attachés qu'à des points clés. Le wagasa peut être ouvert à moitié ou entièrement. Toutes ces caractéristiques rendent le wagasa plus durable que le parapluie occidental.

Ces différences signifient que les baleines d'un wagasa ouvert restent droites, tandis que celles d'un parapluie occidental s'incurvent, créant un dôme. Enfin lorsqu'il est placé sur un support ou contre un mur, le parapluie occidental est placé avec sa poignée vers le haut. La wagasa est placée avec sa poignée au sol.

L’ombrelle est l’un des accessoires les plus représentatifs de l’Asie. Même si la première ombrelle a été conçue en Chine. Aujourd’hui, même si l’ombrelle japonaise traditionnelle est moins présente, elle fait toujours partie d’un riche patrimoine culturel dont les Japonais sont très fiers.